UNE BAISSE DES REVERSIONS CAUSÉE PAR UNE NOUVELLE REFORME ?

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Qu’est-ce qu’une réversion ?

La pension de réversion est l’attribution au conjoint d’un assuré décédé (avant ou après son départ en retraite) d’une partie de sa pension de retraite.

La pension de réversion se calcule en fonction des ressources du conjoint survivant dans le régime général des salariés et des régimes alignés.

A l’heure actuelle, les reversions coûtent près de 36 milliards d’euros de dépenses à l’état.

La première réflexion sur le système de réversion dans le nouveau système de retraite.

Aujourd’hui, les veuves et veufs actuels peuvent toucher selon le régime auquel ils sont affiliés, entre 50 et 60 % de la pension de leur conjoint défunt.

Ce n’est pour le moment qu’une proposition, mais la réversion pourrait désormais être calculée en fonction des revenus du veuf ou de la veuve, et non en fonction des pensions du défunt comme c’est le cas actuellement.

L’idée serait d’assurer le maintien d’un niveau de vie, mais cela se traduirait par une baisse des pensions de réversion dans la globalité, alors que le gouvernement avait certifié qu’elles ne seraient pas supprimées.

Un exemple pour comprendre.

Imaginons que Mr gagne 3000 € et que Mme quant à elle gagne 5000 €.

Avec la réversion actuelle de 50 % :

Si Mr décède : Mme touche 1500 € en plus de ses 5000 € de revenus.

Si Mme décède : Mr touche 2500 € en plus de ses 3000 € de revenus.

Avec la réversion proposée :

Le couple a donc à sa disposition 8000 € de revenus (5000 + 3000).

On peut décider en cas de décès de maintenir le niveau de vie à 50 %. Ce qui dans ce cas correspond donc à 4500 € (8000 / 2).

Si Mr décède : Mme n’aura rien, car elle touchera plus de 4500 €, car ses revenus sont de 5000 €.

Si Mme décède : Mr touchera 1500 €, afin de l’amener au seuil de 4500 € prévu.

Depuis la réunion du 31 Janvier 2019, 5 nouvelles pistes pour réformer les pensions de réversion sont apparues.

  • La première piste aurait pour but de supprimer toutes les différences entre les régimes. L’avantage de celle-ci serait que le système ne connaisse pas de gros changements, mais plusieurs questions tel que le taux de réversion à fixer ou encore l’âge à laquelle fixer la réversion pose un problème.
  • La seconde piste prévoit une baisse de pensions de réversion puisque l’objectif serait de calculer cette pension seulement en fonction de la durée de vie commune entre les époux.
  • La troisième consisterait à sortir du cadre financier de la retraite puisque celle-ci pourrait-être financée par l’impôt.
  • Le partage des droits à la retraite pour un couple. Dans le cadre d’un couple divorcé, leurs droits à la retraite acquis pendant la vie commune seront partagés respectivement à 50/50. Alors que pour les non divorcés, les droits seront calculés lorsque les personnes prendront leurs retraites.
  • La cinquième voie étudiée consisterait à supprimer la pension de réversion afin de créer une « assurance veuvage ». Cela aurait pour objectif de contenir la baisse du niveau de vie du conjoint survivant. Cependant, ce système ne profiterait qu’aux personnes d’âges élevés.

Même si l’avenir des pensions de réversion reste précaire, le point positif est que depuis le 1er Janvier 2019 avec la fusion ARRCO-AGIRC l’âge minimal à été ramené à 55 ans pour les bénéficiaires contre 60 dans l’ancien système.

Rédaction : Adrien

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